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02/12/02 : "La vie sans Douglas selon Jane Belson"
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 Quand Douglas s'éteint brutalement en mai 2001, il laisse derrière lui une veuve, Jane Belson, et sa fille Polly, six ans. Depuis la mort de son époux, Jane s'est fait très discrète. Elle a quitté Santa Barbara où ils venaient de s'installer deux ans plus tôt, et est retournée dans leur appartement d'Islington à Londres. Elle décline alors toute interview, et n'est sortie de son silence que dernièrement pour revenir sur sa vie avec Douglas et sa disparition. Un témoignage émouvant et fort qu'elle a longuement confié au quotidien "The telegraph" et également, sous forme de court extrait audio, à la société "Way to blue". Elle revient notamment sur sa mort. "Un vieil ami était de passage à Santa Barbara. J'avais amené Polly à l'école et nous prenions notre petit déjeuner quand Douglas arriva, en fléchissant ses muscles avec fierté, et annonça qu'il allait faire un petit tour à la salle de gym.... A 9h30, son entraîneur personnel nous appelle pour nous dire qu'il s'est évanoui, mais que tout allait bien. Il respirait, et il avait appelé une ambulance. Il me suggéra d'aller le chercher à l'hôpital. Je pris un livre, et m'assis dans une pièce qui se remplit de plus en plus de monde. Enfin, un médecin vint me voir, et m'annonça qu'ils n'avaient pas réussi à faire redémarrer son coeur." Elle raconte également comment elle a annoncé la nouvelle à Polly. Jane a de l'amertume. "Bien sûr, il me manque énormément, c'était un gros et grand nounours, et c'est terriblement difficile pour Polly de se passer de père. Douglas aurait haï la simple idée de ne pas la voir grandir". Elle revient aussi sur ses années de couple avec Douglas. Ils formaient ensemble un cas classique de tempéraments opposés. Douglas l'avait décrit comme " réaliste, pragmatique, directe, et très capable", et se définissait lui-même comme quelqu'un de changeant et de chaotique. "Il était très difficile à vivre", admet Jane. "Sa mère serait la première à vous dire que la chose qui lui faisait le plus défaut, c'était le bon sens. Il disait que si on avait une dispute et qu'il voulait aller faire un tour en voiture, pour prendre l'air, son geste manquerait de l'ampleur dramatique souhaitée car il perdrait déjà 20 minutes rien que pour chercher les clés de la voiture!... Ce n'était pas fait exprès. Il perdait tout, que je sois là ou non, mais ça me rendait folle. Parfois je l'aidais à mettre en ordre son bureau, et à ranger ses feuilles en petits tas bien nets. Le jour d'après, tout était caché sous des masses encore plus importantes de papier!" Pour autant, "c'était également l'un des esprits les plus originaux qu'il m'est arrivé de rencontrer... On adorait parler de politique, de religion, et de science... Il était merveilleusement doué pour vous faire penser d'une toute nouvelle façon, c'était un professeur brillant... Mais avant tout, c'était un homme de scène. Il disait souvent que quand il était petit il aurait voulu être John Cleese... Il est devenu en tout cas un merveilleux conférencier". Il y a un an, ils ont dû quitter leur maison de Santa Barbara, découvrant avec stupéfaction que Douglas mort, ils n'avaient plus le droit de rester sur le sol américain!! Loin de s'attacher à leurs possessions passées, et de faire dans le fétichisme, Jane laissa alors tout derrière elles. Elle donna les vêtements de Douglas à une association caritative, rangea les guitares dans le grenier, et permis qu'on fouille l'ordinateur personnel de Douglas pour en tirer ce qui allait devenir le "saumon du doute". L'intimité de leur couple ne se limitait pas à ses détails, mais se situait bien autre part : "le pire, c'est quand je veux partager ma fierté pour Polly avec lui, et quand je voudrais parler de toutes les choses qui se passent dans le monde. Cela l'éloigne encore plus." Et si on doit se rappeler de Douglas dans les années à venir, elle souhaiterait que ce soit davantage pour son "last chance to see", le livre préféré de Douglas, celui qui laisse le mieux transparaitre sa personnalité et ses convictions. |
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| L'interview du Telegraph. Il est possible que vous deviez vous enregistrer (gratuitement) sur le site avant de pouvoir lire l'article. |
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| L'interview de "way to blue" |
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